Une série qui tient le téléspectateur en haleine (je pèse mes mots) du début à la fin. Une fois que vous l’aurez démarrée, il vous sera difficile de vous arrêter … Quoi que l’on dise, Game of Thrones aura marqué tout un chacun (en ant par ceux qui ont un avis sur tout (sans même avoir visionné le moindre épisode) mais qui veulent quand même faire connaître (imposer) leur opinion (non sollicitée 😉), à ceux qui ont réellement vu la série et qui, de facto, sont les plus à même de la commenter). Combien de fois ai-je entendu des préjugés/raccourcis simplistes faits sur GOT, trahissant une totale méconnaissance de celle-ci ! Quel dommage pour une série aussi mythique ! Pourquoi avoir « sauté le pas » ? Par le biais d’un conseiller digne de ce nom (Audrey, si tu lis ces lignes 😉) qui m’a tout simplement montré la 1ère saison, lors de sa sortie. Malgré un 1er épisode qui m’a interloquée (beaucoup de questions se bousculaient dans mon esprit (aucune révélation (pas à ce stade), promis !)), l’envie irrépressible de « connaître la suite » s’est tout de suite manifestée et ce, pour chacun des épisodes composant les 8 saisons. 👍 Les forces de GOT : - Des acteurs qui incarnent à la perfection leur personnage. - Des intrigues bien ficelées. Amateurs de conspirations, stratégies (politiques, géopolitiques, militaires, etc.) et trahisons en tout genre, vous allez être servis ! - Des scénarios habiles, à un point tel que le 9ème épisode de la 1ère saison (entre autres) m’a laissée pantoise (le mot est faible). De toutes les séries que j’ai pu voir, c’est une des rares à m’avoir fait vivre autant d’ascenseurs émotionnels. À ceux qui l’ont déjà regardée, vous comprenez, aux autres, vous comprendrez ! 😉 - Des graphismes à couper le souffle et ce, tenant compte d’un budget qui – aux débuts de la série – n’était pas faramineux. - Des personnages attachants (incluant certains pour lesquels nous ressentions de l’antipathie, de prime abord (à l’exception de Viserys Targaryen, Lysa Arryn, Joffrey Baratheon, Meryn Trant, Janos Slynt, Ilyn Payne, Polliver, Tywin Lannister, Myranda, Walder Frey, La Montagne, Rast, Karl Tanner, Ramsay Bolton, Styr, Euron Greyjoy, et j’en e…)), et qui, pour la plupart, ont traversé des épreuves (c’est un euphémisme !) et ont su faire preuve de résilience. - La métamorphose des principaux protagonistes, dont les personnalités se révèlent au fur et à mesure des épisodes. Des personnages timorés, sages, ingénieux, flagorneurs, psychopathes, sadiques, despotes, rancuniers, mégalomanes, belliqueux, et tant d’autres vont ainsi « cohabiter ». Certains – issus de familles dysfonctionnelles – tâcheront de faire au mieux pour s’extirper d’un lourd é familial, mais y parviendront-ils ? Après tout et selon l’adage, « chassez le naturel et il revient au galop ». Des personnages qui – à première vue – paraissaient confiants et qui ont été intrinsèquement brisés par l’intervention de tiers (outre les atrocités physiques dont ils ont été victimes). - La psychologie desdits protagonistes, dont les histoires sont progressivement dévoilées et permettant ainsi de mieux comprendre ce qu’ils sont, compte tenu de ce par quoi ils sont és, ce qu’ils ont enduré. Cette plongée dans le é (leur é), permet de voir au-delà des apparences et des étiquettes posées sur chacun et ainsi reconsidérer la plupart des personnages dans leur ensemble. C’est – à titre d’exemple – le cas de Jaime Lannister, connu – entre autres – comme « le régicide », qui va « briser la glace » dans l’épisode 5 de la 3ème saison, en révélant les circonstances qui ont conduit à cette appellation de « régicide ». - L’ascension progressive des personnages féminins à l’instar de Sansa (qui era de personnage ô combien agaçant (se mure derrière des œillères en assistant à des injustices, tout en prenant partie pour l’oppresseur qui en est à l’origine) et niais (vit dans un songe peuplé de vaillants chevaliers et damoiselles en détresse) - durant la 1ère saison - à stratège), Daenerys (manipulée par un frère peu scrupuleux et qui s’extirpera – entre autres – du joug/s’émancipera de cet arriviste). - L’incitation à la réflexion : GOT est un vecteur de réflexion sur différents thèmes universels tels que le pouvoir, la politique, l’importance qu’occupe la famille, etc. ; thèmes qui ont une résonnance particulière vis-à-vis du public et suscitent la considération sur différents aspects moraux et éthiques. 👎 Ce que j’ai moins aimé (cela reste subjectif, bien entendu. Il ne faudrait froisser personne) : - Les libertés et écarts scénaristiques d’avec les livres de G. Martin. Des aspects non exploités (un exemple parmi tant d’autres : Lady Stoneheart). - La fin de la saison 8 qui – pour le coup – m’a laissée sur ma faim (sans mauvais jeu de mots). Des dénouements rocambolesques (trop d’informations à digérer en un temps record (saison qui s’illustre par ses 6 épisodes)). Des personnages initialement « sensés » qui ont basculé du côté de la force obscure (oups, je m’égare) à vitesse grand V et/ou parce que manipulés par des tiers, sans que l’on assiste à une transition progressive). L’impression également que les scénaristes se sont davantage concentrés sur l’effet « whaouh », au détriment de la cohérence… À trop vouloir nous en mettre plein la vue, nous finissons sur des illogismes ahurissants. Cette saison devient prévisible contrairement aux toutes premières qui cultivaient l’imprévu. 🤔 Mes conclusions sur GOT : La soif du pouvoir, oui, mais à quel prix ? Ce trône convoité par tant de personnes, mêmes celles aux intentions les plus nobles mais qui, pour l’atteindre, vont être dévoyées. Pour survivre, des alliances, aussi improbables soient-elles, sont faites. Mais comme chaque chose, rien n’est éternel : toute alliance peut être défaite, au profit d’une alliance supposée meilleure. Cette quête effrénée de pouvoir, divise davantage qu’elle ne rassemble, corrompt davantage qu’elle ne préserve, pour ne faire ressortir que les plus bas instincts au prix d’un idéal chimérique. Clivante, vous l’apprécierez ou la détesterez et c’est là, toute la force de GOT, elle ne laisse personne indifférent ! 😊 C’est – à mon sens – la meilleure série que j’ai vue jusqu’à présent et ce, même si la dernière saison m’a moins plu compte tenu – comme précité – de son rythme beaucoup trop effréné, ainsi que du florilège d’informations à intégrer. J’ai regretté bon nombre de choses, que je tairai, par respect pour ceux qui n’auraient jamais vu la série. Par ailleurs, contrairement à d’autres séries où les « bons » finissent systématiquement par l’emporter sur les « mauvais », rendant les scénarios mièvres, GOT se démarque en faisant endurer autant d’épreuves à chaque intervenant, quelle que soit sa nature profonde. Personne n’est épargné et c’est là, le coup de maître de GOT. En outre, au vu du contenu, GOT est destinée à un public averti. Enfin, je ponctuerai mon propos en indiquant que le seul moyen de vous faire une idée quant à cette série consiste encore à la visionner, plutôt que d’accorder de l’importance à des on-dit (surtout lorsqu’ils ne sont pas fondés).