
Five broken cameras : nomination aux Oscar 2013
Cinq Caméras Brisées, multiprimé dans plusieurs festivals à travers le monde (dont Sundance) est nommé aux Oscar...
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de s'installer en Palestine, le pays d'où sa famille s'est exilée en 1948...
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s'installer en Palestine, le pays d'où sa famille s'est exilée en 1948. Dès son arrivée à Ramallah, Soraya cherche à récupérer l'argent de ses grands-parents gelé sur un compte à Jaffa mais elle se heurte au refus de la banque. Sa route croise alors celle d'Emad, un jeune palestinien qui, au contraire d'elle, ne souhaite qu'une chose, partir pour toujours.
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" ... entre road-movie et visite guidée, comme si faire état d’un pays en guerre nécessitait un déplacement. Peut-être moins pour donner à “
" ... entre road-movie et visite guidée, comme si faire état d’un pays en guerre nécessitait un déplacement. Peut-être moins pour donner à “voir” – ici la Californie “telavivienne” succédant à la pauvreté des Territoires occupés – que pour neutraliser l’angoisse, rester maître de soi par la mise en mouvement du corps. Le Sel de la mer incorpore avec beaucoup de grâce et de justesse ce principe du personnage-guide, souvent filmé de dos, évoluant dans des décors qui ancrent sa trajectoire personnelle dans une histoire collective – dont il reste pas mal de pages à écrire, à filmer."
Emily Barnett"... ce road-movie entre les territoires occupés et Israël, ce film tourné sur place, notamment à Ramallah, avec des comédiens très impliqué
"... ce road-movie entre les territoires occupés et Israël, ce film tourné sur place, notamment à Ramallah, avec des comédiens très impliqués personnellement, est tout autant le premier long métrage d'une femme de cinéma que le cri de colère, intime et politique, d'une Palestinienne (...)
A la manière d'un documentaire, les meilleures scènes prennent le temps de montrer des situations qu'on devine réalistes et quotidiennes : l'arrivée de Soraya à l'aéroport, la fouille, les questions, le soupçon, l'humiliation. La séquence dure plus de cinq minutes, elle ouvre le film et donne le ton. De même la visite surréaliste à la banque, où elle veut récupérer les économies de son grand-père : datant d'avant 1948, le compte n'existe plus... et l'argent non plus (...)
Emad, prisonnier de Ramallah depuis dix-sept ans, dont le seul rêve est de pouvoir partir, et Soraya l'exilée, l'Américaine, pour qui vivre en Palestine semble le seul moyen d'apaiser sa colère, incarnent les deux visages d'une Palestine qui empoigne le cinéma pour mieux plaider sa cause.
" D’abord un document d’archives, noir et blanc : des maisons sont attaquées au bulldozer, leurs murs s’effondrent. De la mer, dans des barq
" D’abord un document d’archives, noir et blanc : des maisons sont attaquées au bulldozer, leurs murs s’effondrent. De la mer, dans des barques lourdement chargées, des gens jettent un dernier regard vers la ville dont ils s’éloignent. Une vie d’errance commence pour eux, pour leurs enfants et les enfants de leurs enfants. On est en 1948, l’année de la Naqba (la catastrophe), ces gens au maigre bagage ayant tout abandonné sont des Palestiniens et la ville qui s’éloigne, c’est Jaffa. « Jaffa, la fiancée de la mer », dira plus tard dans le film, à Ramallah, une vieille dame au beau sourire. La clef de ce qui va se er ainsi donnée, le film peut commencer. Il est en couleurs et contemporain.
Une jeune femme débarque à l’aéroport de Tel-Aviv. Elle a un eport américain, mais elle s’appelle Soraya, et ses parents, de Jaffa où ils avaient vécu en camps de regroupement au Liban se sont retrouvés à Brooklyn, aux États-Unis. Elle y est née. Là où tous les Américains ont droit à un sourire de bienvenue, Soraya subit trois interrogatoires, plus hargneux les uns que les autres. Sa valise est vidée, fouillée. L’humiliation. Qui ne pourra rien sur elle, pas plus que ne pourront toutes les grilles, les tourniquets, les postes de contrôle, les arrêts de nuit par une patrouille où la voix métallisée par le haut-parleur d’un policier qui n’a pas assez de respect pour ceux à qui il s’adresse pour se montrer ordonne à son compagnon de se déshabiller face aux phares. Car elle est venue pour voir enfin le pays de ses ancêtres et récupérer l’argent que son grand-père avait déposé en 1948 dans une banque de Jaffa : trois cent quinze livres palestiniennes. La « loi du retour », elle entend la faire appliquer, au moins pour elle (...)
Supériorité de la fiction sur le réel : la douceur de la vie que durent abandonner les Palestiniens ressort mieux du récit qui en est fait, sur cette colline aux champs brûlés de soleil, aux oliviers d’argent, que si elle avait été montrée en son détail. C’est que la Jaffa de Palestine vit toujours pour la jeune femme. Tel est le sens de sa quête. Et du film. Edam retrouvera les ruines du village où il est né, Dawayma, d’où les siens furent chassés. Il chantera : « La mer ne fait que rire en me voyant transporter ma jarre sur la rive. Combien de jarres avons-nous transportées pour d’autres ? ». Ils tenteront d’y habiter, mais un enseignant israélien ant par-là leur dira qu’ils n’en ont pas le droit, car il veut montrer à ses élèves ce pays de Canaan où vivaient leurs ancêtres bibliques (...)
Dans un poème, Mahmoud Darwich, qui vient de mourir, avait écrit : « N’es-tu pas, frère, celui qui fait entrer la mer en poésie lorsque tu la prends sur tes épaules et que tu l’installes où tu veux ? N’es-tu pas celui qui ouvre à grands battants la mer de la parole en nous ? N’es-tu pas la mesure du vers et la poésie de la mer "
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