
En souvenir de Chantal, le souvenir de Samy
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Après la guerre, un jeune couple juif quitte la Pologne et s'installe provisoirement a Bruxelles. Un provisoire qui durera toute la vie.
"Mes parents sont venus de Pologne en 1947 avec un visa de transit valable huit jours... Ils sont arrivés à Bruxelles, à la gare du Midi... Ils ont souvent déménagé... dans ce même quartier... "Ma Medina: mon royaume", dit ma mère... La maison de mes parents n'est pas une maison... toujours j'ai l'impression qu'ils campent... A 30 ans j'ai pu faire ce film... A partir de la voix de ma mère, j'ai recréé des images... " raconte le réalisateur. C'est cette histoire d'exil qu'il raconte ici. Comme un chant de mémoire.
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"... un film yiddish, beau, tendre, né du souvenir et de la rencontre de deux mémoires. Peu après la guerre, une famille juive de Pologne a
"... un film yiddish, beau, tendre, né du souvenir et de la rencontre de deux mémoires.
Peu après la guerre, une famille juive de Pologne arrive à Bruxelles, s'y installe, provisoirement, un provisoire qui durera la vie entière. Pendant de longues années, cette famille va s'acharner à survivre dans un pays où tout lui est étranger. L'enfant, Samy Szlingerbaum, devenu, trente ans après, réalisateur de ce film, part à la recherche de son é et fait revivre cette époque difficile de la vie de ses parents. Le récit suit la voix off de la mère, qui conte à son fils, dans un yiddish entrecoupé de bribes de français, les souvenirs de cette douloureuse installation (...)
Bruxelles-Transit est un film sur l'errance, l'exil, le voyage. Il est "un chant de route" au sein de la ville qui est, par essence, lieu de age, de transformations, de changements. Le yiddish prend ici tout son sens. Langue de l'exil, colportée de lieux en lieux, il est l'expression de la dispora et le témoin d'une culture qui se meurt."
" Un jeune homme, « Belge » par hasard, entreprend la quête de ses racines juives polonaises et pour cela interroge sa mère qui, en langu
" Un jeune homme, « Belge » par hasard, entreprend la quête de ses racines juives polonaises et pour cela interroge sa mère qui, en langue yiddish raconte l'interminable voyage depuis la Pologne, au lendemain de la guerre, puis l'installation « provisoire » à Bruxelles.
Cette maison ordinaire et son atelier de coupe, sera, près de la gare, après beaucoup de havres identiques, le point d'ancrage du couple et de ses deux enfants. « Installés », les immigrés ne quitteront plus jamais ce quartier maussade, urbain et gris où ils connaissent depuis trente cinq ans une apparence de sécurité. Partis de rien, au prix d'infinies difficultés, unis par un amour pudique et sans faille, ils ont, grâce à une vie de labeur acharné, « réussi à s'en sortir ».
Sont-ils vraiment « installés » ? Ou, nomades malgré eux, campent-ils ici « définitivement », loin des campagnes polonaises, des champs vastes et des étables, toujours présents pourtant dans les souvenirs et les chansons que la mère, déracinée, psalmodie irablement ?
De superbes photos nocturnes en noir et blanc ouvrent le film : nuits trouées de rares lumières. Pluies, réverbères. La caméra cadre le paysage ferroviaire, autopsie longuement la gare, ses quais, ses couloirs, ses salles d'attente, les trains qui s'arrêtent, se rangent, repartent.
Film très personnel et premier film d'un jeune réalisateur qui évoque ses origines tourné sans effets ni sentimentalisme mais avec beaucoup de rigueur et une profonde ferveur intérieure, Bruxelles transit (marqué par l'« école belge » — Chantal Akerman notamment ) parvient très vite à nous bouleverser.
Nous restons sous le charme d'images simples, quelquefois naïves, toujours belles. Cette halte dans un pays de hasard, cet ancrage d'une famille venue d'ailleurs, emblématique de la « diaspora » est rendue avec une rare efficacité et une absolue sincérite.
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